[...] la voix du castrat, ...

[...] la voix du castrat, étant par la force des choses son unique organe d'émission, se trouve tout imprégnée de cette sève qui n'a pas d'autre issue dans son corps. Elle draine avec elle outre l'air des poumons la lourdeur de ses membres, l'odeur de sa peau, la fécondité méconnue enfouie dans ses parties mortes.
 Dominique Fernandez

Citations liés

Le regard tourné vers ses yeux verts et vifs comme la jalousie, je ne voyais plus que lui. Il s'est penché, nos bouches se sont effleurées et nos bras enlacés. Son contact, son odeur, son goût... j'ai cru que mon cœur allait éclater.
 Gabrielle Zevin
Moi, pour la modestie, je ne crains personne ! Odeur du temps. Chroniques du temps qui passe, aux éditions Héloïse d'Ormesson, (ISBN 978-2-266-17930-0) ; dans un entretien, Jean d'Ormesson attribue ce propos à un cardinal espagnol.
 Jean d'Ormesson
L'odeur des fleurs est comme une musique pour l'âme.
 William Wordsworth

Citations du même auteur

— C'est bien simple, disait Cimarosa, un même endroit ne peut pas être consacré à la fois à Dieu et au Diable. Startuffo, qui a sa boutique au bas de la place, fait de trop bons gâteaux. Dieu s'est déclaré battu. Il a décidé de tourner le dos à son rival, pour ne pas voir mes amis Porporino et Feliciano en jeunes lévites du temple de la gourmandise.
 Dominique Fernandez
— Tu n'as pas peur, demandai-je niaisement à Feliciano, de prendre trop de plaisir à manger de ces friandises ? — Je ne vois pas, mon cher, quels autres plaisirs il nous resterait. Tout par la bouche, rien que par la bouche. Encore une preuve, cette réponse, de ce que j'appelle l'esprit castrat.
 Dominique Fernandez
— A Naples les richesses sont concentrées dans les mains de quelques grandes familles qui les dilapident sans en créer de nouvelles ; la noblesse se croirait déchue si elle se mettait à travailler ; le peuple est trop misérable pour penser au lendemain. Tout stagne, tout périclite. La philosophie des lumières se heurte à l'évidence d'un marasme chronique. Tant que le royaume n'aura pas une bourgeoisie marchande et industrielle qui prenne en main les affaires et assume les responsabilités d'une classe dirigeante véritable, la meilleure volonté du monde ne pourra ici qu'enregistrer la défaite de la raison.
 Dominique Fernandez
— A Naples les richesses sont concentrées dans les mains de quelques grandes familles qui les dilapident sans en créer de nouvelles ; la noblesse se croirait déchue si elle se mettait à travailler ; le peuple est trop misérable pour penser au lendemain. Tout stagne, tout périclite. La philosophie des lumières se heurte à l'évidence d'un marasme chronique. Tant que le royaume n'aura pas une bourgeoisie marchande et industrielle qui prenne en main les affaires et assume les responsabilités d'une classe dirigeante véritable, la meilleure volonté du monde ne pourra ici qu'enregistrer la défaite de la raison.
 Dominique Fernandez
On n'aimait pas tellement à San Donato ces nuits qui n'étaient pas de vraies nuits : d'abord parce que l'alternance bien tranchée du jour et de la nuit, du travail et du sommeil, constituait une des rares certitudes sur lesquelles on pouvait compter, sauf justement quand la lune, entrant dans les maisons à travers les fentes des portes, empêchait de dormir ; ensuite parce qu'il fallait toujours craindre qu'une couleuvre ne réussît à se faufiler dans l'étable. Elle se pendait aux mamelles de la chèvre pour lui pomper, outre le lait, jusqu'à la dernière goutte de sang.
 Dominique Fernandez